Une belle sortie printanière :
album photo : (cliquer sur le lien )
Une rayonnante journée de printemps, un soleil magnifique
mais un fond de l'air ressenti très frais, un
petit vent frisquet, malgré cette température normale début
avril, toutes les conditions étaient réunies pour faire de
cette journée excursion un moment mémorable dont le but était de
visiter l'Abbaye royale de Celles sur Belle, pas très loin de Niort.
A l’arrivée, nous fûmes subjuguées par le magnifique tableau
de l'abbaye de pierres claires dans un bel écrin de verdure,
printemps oblige, de quoi satisfaire toutes nos envies
photographiques et nous ne nous en sommes pas privées.
Nous avons commencé la visite par le musée de la moto
ancienne qui se trouve dans l'enceinte de l' abbaye. Un
Passionné de motos y a réuni de vieux modèles, mais vraies modèles
de collection, motos que certaines anciennes se rappelaient avoir
vues sur les routes dans leur prime jeunesse !
Puis après la photo d'usage, visite de l'abbaye , qui possède
une très belle architecture, les salles collectives au
rez-de-chaussée, et à l' étage les cellules des moines.Nous
y avons vu une maquette de l'abbaye au 12 et 13 siècle, de
très beaux objets de messe, et habits sacerdotaux.
L'abbaye est un centre culturel important, l’église
abbatiale est devenue église paroissiale.
Tout autour, Le village offre une harmonie champêtre entre la
nature et les constructions, tout est remarquablement entretenu ...un
vrai petit paradis.
Pour l’historique de l’abbaye, je fais appel au site
internet :
A l’origine, une celle. Un prieuré dépendant de l’abbaye de
Lesterps (diocèse de Limoges) dont le sanctuaire, placé sous le
vocable de la Vierge, voit «fleurir» en 1095, de nombreux miracles
et devient le lieu d’un pèlerinage fréquenté et proche d’un
chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Une abbaye
indépendante de l’ordre de Saint-Augustin entre 1137 et 1140, mais
aussi une seigneurie ecclésiastique dont les biens vont s’accroître
au gré des offrandes et des donations. Jean d’Usson est son
premier abbé. L’abbatiale romane, dont il ne reste aujourd’hui
que le portail à voussures polylobées date de cette époque. Si
durant les siècles suivants, le succès du pèlerinage ne se dément
pas (en 1395, il porte le nom de Septembresche) la guerre de Cent Ans
qui sévit aux XIVe et XVe siècles touche sévèrement l’abbaye
dont « l’église et le clocher » menacent de tomber en ruine.
L’aide du pape Martin V, en 1429, sera nécessaire pour les
rétablir.
Mais c’est grâce à Louis XI qui vénère
entre autres la Vierge de Celles que l’abbaye va bientôt connaître
« son âge d’or » ; multipliant dons et privilèges, il permet à
partir de 1471, la reconstruction de l’église abbatiale romane et
la restauration de la chapelle Notre-Dame. « A la moderne »,
c’est-à-dire dans le style gothique du moment. Louis de Lézignac,
puis Mathurin II Joubert de la Bastide, abbés et sans doute maîtres
de l’ouvrage, y ont apposé leur blason.
A partir du
XVIe siècle, le système de commende qui autorise le roi à nommer
les abbés ouvre la voie aux abus. Geoffroi d’Estissac, premier
abbé commendataire cumule les bénéfices. La Réforme que vient
prêcher Calvin à Poitiers gagne une partie du Poitou. Les guerres
de religion qui suivent opposent catholiques et protestants. Saccages
et coups de mains s’enchaînent. L’abbaye presque toute entière
est détruite en 1568.
Au cours du XVIIe siècle, l’esprit
de la Contre-Réforme inspire le renouveau spirituel et la foi qui
préside aux grands travaux de restauration de l’abbaye. François
de La Rochefoucauld d’abord, Louis II de La Rochefoucauld ensuite,
qui introduit les chanoines réguliers de la Congrégation de France
(Les Génovéfains) en 1651, en sont les initiateurs.
Mais
il faut l’ardeur missionnaire des prieurs Nicolas de Saint-Gobert
et Robert Brethe de Clermont pour que la restauration de l’église
abbatiale et la construction partielle d’un logis conventuel,
d’architecture classique, soient menées à leur terme sous
l’abbatiat d’Henri de La Rochefoucauld. François Le Duc dit
Toscane, le maître d’œuvre, a inscrit dans la pierre les étapes
de cette réhabilitation.
La Révolution qui éclate en
1789, année où Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord prend par
procuration, possession de son siège, scelle le destin de l’abbaye.
La vente de ses biens comme biens nationaux, l’expulsion de ses
religieux , la fermeture de l’église, la transformation de
l’abbatiale et du logis conventuel en lieux de détention pendant
les guerres de Vendée sont les épisodes les plus marquants de cette
décennie révolutionnaire.
Après le Concordat de 1801
qui rétablit l’exercice du culte, l’abbatiale devient l’église
paroissiale Notre-Dame. Le logis conventuel, propriété privée,
perd sa charpente et sa toiture d’origine. Quand au pèlerinage,
tombé en désuétude, il est rétabli en 1899.
L’ultime
effort des Montfortains, à partir de 1921, pour redonner une âme à
« l’Abbaye », cesse définitivement en 1970.
Propriété
de la commune de Celles-sur-Belle depuis le 23 avril 1971, l’abbaye
royale est classée monument historique en 1977 et sa restauration
commence sous la conduite de l’architecte en chef des Monuments
Historiques.
Après cette visite ou nous avons été nourries culturellement,
départ pour un petit restaurant très sympathique où un repas
excellent et très goûteux nous fut servi ! Le "Ranch du
Piot" à Vouillé 79230, une bonne adresse à retenir
d’avis général .
Une journée réussie, merci à Isabelle et au bureau !